Source : revue française de Généalogie

Affineur d’or

A partir du 16e siècle la corporation des « affineurs » et des « tireurs d’or et d’argent » se développe rapidement dans un contexte économique très favorable avec une abondance de métaux précieux qui inondent le marché européen.

Ailleresse

Les femmes ne se contentaient pas d’assurer la descendance, elles occupaient une place centrale dans la fabrication de la monnaie puisqu’elles étaient chargées de l’arrondissement des flans.

Ajusteur de monnaies

Dans le processus de fabrication des monnaies, le travail de l’ajusteur consistait à vérifier que le poids des flans était le plus proche du poids légal. Il se servait d’un « dénéral », plaque ronde servant de modèle au monnayeur, pour faire une espèce de la grandeur et du poids voulu.

Alchimiste

Les alchimistes mettent au point l’élixir de longue vie à partir de la « Pierre philosophale ». Dans sa forme saline, elle constituerait le Remède universel, capable de guérir les maladies, de conserver la santé et de développer prodigieusement la croissance des végétaux.

Apothicaire

Les médecins prescrivaient de multiples saignées, purges et lavements pour chasser les « mauvaises humeurs » du corps. Ces actes étaient le plus souvent réalisés par les pharmaciens ou apothicaires, “issus de l’épicerie”, qui n’avaient pas leur pareil pour administrer les clystères.

Apothicaire (au féminin)

Déjà au Moyen Age, les métiers d’apothicaires, de chirurgiens et d’herboristes pouvaient être indifféremment exercés par des hommes ou des femmes, il faut garder à l’esprit que la boutique de l’apothicaire était bien souvent tenue par sa femme.

Banquier

En 1295, Philippe Le Bel décida de confier ses deniers à deux « banquiers » florentins : Albizzi Francesi et Musciatto. Les banquiers italiens, dont Laurent de Médicis, furent les bailleurs de fonds attitrés des Rois de France jusqu’à la fin du 16e siècle.

Billonneur

Le faux-monnayage était aussi appelé « billonnage ». Il doit son nom aux pratiques peu avouables des billonneurs, ces fabricants de monnaies de billon. Ces monnaies portaient le nom de l’alliage (billon) à base de cuivre avec très peu d’argent.

Bonimenteur

Bonimenteurs, charlatans et autres empiriques n’étaient ainsi jamais bien loin des apothicaires. A Paris, certains d’entre eux avaient pignon sur rue, comme Gros Thomas. Malgré son travail à l’officine, celui-ci faisait audience plusieurs fois par semaine dans sa roulotte sur le Pont- Neuf.

Boulanger

Au Moyen Âge, le boulanger contrôle chacune des étapes de la fabrication du pain. Il peut sélectionner son blé chez l’agriculteur de son choix, le faire moudre à sa manière chez le meunier, décider du type de mouture, mettre en œuvre sa propre méthode de panification, voire livrer son pain.

Braconnier

Le braconnage, « chasse du pauvre » était une activité interdite et très risquée. Il était puni sévèrement, surtout en cas de récidive. La chasse illégale de « gibier royal » (comme le cerf) pouvait même mener au gibet !

Cahorsin-banquier

Les « Cahorsins » c’est-à-dire les habitants de Cahors (Lot) auraient été « les premiers à rivaliser avec les Juifs dans l’art du prêt et du change ». Selon certains historiens, l’origine de cette appellation viendrait peut-être de la ville de Cavour, près de Turin dans le Piémont italien.

Chambrelan

Le « chambrelan », ouvrier porcelainier exécutait son ouvrage en chambre, à son domicile (d’où son nom). Il procédait de travaux de peinture, de modelage, de fabrication d’émaux et de barbotine. En 1848, il y avait 1400 chambrelans dont 800 femmes, sans compter les enfants de moins de 16 ans.

Changeur de monnaie

A l’origine, les changeurs devaient récupérer les monnaies anciennes ou celles dont le cours n’était plus permis et donner à ceux qui les leur apportaient une valeur décrétée en espèces courantes. Mais les changeurs ne se contentaient pas de changer les espèces monnayées…

Charlatan

Charlatans et autres empiriques ou bonimenteurs n’étaient jamais bien loin des apothicaires. A Paris, certains charlatans avaient pignon sur rue, comme le Gros Thomas : malgré son travail à l’officine, ce dernier faisait audience plusieurs fois par semaine dans sa roulotte sur le Pont-Neuf.

Cirier

L’art du cirier consistait à débiter et à façonner la cire à partir de pains fournis par l’apiculteur. Les ciriers partageaient avec les épiciers et les apothicaires la vente de la cire et la fabrication de simples chandelles ou de bougies que ce soit à usage liturgique ou domestique.

Colporteur-écouleur de fausse monnaie

Certains faussaires comptaient sur les colporteurs, ces bonimenteurs de foires, pour « exposer la fausse monnaie ».

Conseiller monétaire

La frappe des monnaies faisait l’objet d’un contrôle permanent et des personnes de confiance, comme dans : « Lesquels Arragon et Rous ont fait ouverture en notre présence d’un coffre dont ils ont chacun une clef…»

Contre-garde des monnaies

Dans le processus de fabrication des monnaies, le contre-garde assistait le garde ou juge-garde à qui qu’incombait à la fois la responsabilité des métaux confiés et des pièces qui venaient d’être fabriquées.

Copiste laïc

Dès le 12e siècle, des ateliers se spécialisèrent dans la copie des ouvrages littéraires ou scientifiques, des rapports étroits existaient alors entre le client-commanditaire et le copiste, qui était aussi souvent tout à la fois traducteur et éditeur.

Droguiste-colporteur

Les droguistes-colporteurs partaient souvent deux mois durant (octobre et novembre) pour proposer les herbes, les simples, patiemment cueillies, dans les villages environnants et pour certains à la célèbre foire de Beaucaire, dans le Gard.

Empirique

Empiriques, charlatans ou bonimenteurs n’étaient ainsi jamais bien loin des apothicaires. Certains d’entre eux avaient pignon sur rue, comme l’empirique Gros Thomas : malgré son travail à l’officine, celui-ci faisait audience plusieurs fois par semaine dans sa roulotte sur le Pont- Neuf.

Epicier

L’épicier faisait partie des notables du village. Pour une fille d’apothicaire, épouser le fils d’un épicier était alors une promotion sociale. En homme ambitieux, il savait négocier les épices et entretenait des relations privilégiées avec le Nouveau Monde par l’entremise des consuls.

Epicier-apothicaire

Etant donné le coût et les difficultés d’approvisionnement, le Roi ne voulut plus laisser les épices entre des mains inexpertes. Aussi, Charles VIII fit distinguer les épiciers simples chargés de débiter la marchandise des épiciers-apothicaires à qui revenait la préparation des médicaments.

Epicier-grossier

Dès le XVIe siècle, le métier d’épicier ne va cesser d’évoluer se scindant notamment en deux groupes distincts : les épiciers-droguistes et les épiciers grossiers (comprenez “en gros”). Comme leur nom l’indique, les épiciers grossiers se chargeaient de la vente en gros de produits alimentaires.

Faïencier

La mention de « maître fayancier» fut attribuée pour la première fois à Pierre IerClérissy (1651-1728) de Moustiers.Comme la verrerie, les métiers de la faïence présentaient la particularité d’être une des seules activités marchandes à pouvoir être exercée par les nobles sans risque de déchéance.

Faux-monnayeur

Jusqu’à la Renaissance, l’irrégularité de la frappe au marteau exposa la monnaie officielle à des contrefaçons frauduleuses, car tout habile artisan pouvait alors s’improviser faussaire sans trop de difficultés.

Fondeur de cloches
e cloches était couramment appelés «saintier», « fondeur de métal » ou même « fondeur de métail », terme qui désignait autrefois le bronze. Il était artisan itinérant, s’en allant d’abbaye en cathédrale, à la recherche de cloches brisées à refondre et de nouveaux clochers à pourvoir.

Fournier

Au Moyen Age, le fournier cuisait le pain apporté par les habitants au four «banal» qui appartenait au «ban», c’est-à-dire au seigneur du lieu. Tous les habitants avaient obligation de faire cuire leur pain au four banal. Le coût de cuisson était d’une tourte pour une quinzaine mises à cuire.

Garde des monnaies

Dans le processus de fabrication des monnaies, c’est aux gardes, ou juges-gardes, qu’incombait à la fois la responsabilité des métaux confiés et des pièces qui venaient d’être fabriquées. Le garde était assisté du contre-garde chargé de l’inventaire des métaux arrivés à l’atelier.

Garde-note

Dans la moitié nord de la France, où le droit civil de l’époque moderne est défini dans des coutumes régionales, on distingue le notaire du tabellion. Au 16e siècle, les fonctions sont séparées : au notaire la rédaction de l’acte authentique, au tabellion sa conservation et la délivrance des copies.

Graveur de monnaie

La fabrication de la monnaie était divisée, comme c’est encore le cas aujourd’hui en plusieurs spécialités : les graveurs qui étaient seuls maîtres de leur œuvre, les monnayeurs qui frappaient la monnaie, les tailleurs, les ajusteurs, les commis au change.

Grossiste en fausse-monnaie

Souvent de véritables notables, les grossistes en fausse-monnaie avaient pignon sur rue. La position enviable de tels hommes donnait toute confiance aux futurs créanciers qui ne soupçonnaient pas la moindre arnaque.

Guérisseur

Des herboristes aux guérisseurs, il n’y avait aussi qu’un pas. Ces hommes excellaient, disait-on, pour fabriquer des élixirs, des potions et des remèdes connus d’eux seuls, pour guérir de la peste, notamment…

Guérisseuse

Des herboristes aux guérisseuses, il n’y avait aussi qu’un pas. Ces femmes n’avaient pas leur pareil, disait-on, pour fabriquer des élixirs, des potions et des remèdes connus d’elles seules, pour guérir de la peste, notamment…

Herboriste

Les herboristes se fiaient à leurs sens : si les plantes à cueillir avaient des couleurs vives, si leur saveur était goûteuse, leurs racines longues…, elles pouvaient être très efficaces dans la lutte contre les maladies.

Juge-garde des monnaies

Dans le processus de fabrication des monnaies, c’est aux gardes, ou juges-gardes, qu’incombait à la fois la responsabilité des métaux confiés et des pièces qui venaient d’être fabriquées. Le juge-garde était assisté du contre-garde chargé de l’inventaire des métaux arrivés à l’atelier.

Lombard

Au 13e siècle, on accorda à quelques« Lombards », marchands et citoyens d’Asti en Lombardie, le droit de demeurer pour une durée de 15 ans, et de pouvoir vendre, acheter, changer, marchander, prêter leur argent, de toutes les manières qu’ils trouveront le plus convenable.

Maître de fabrication des monnaies

Cette profession exigeait un capital d’origine pour acheter le matériel (les balanciers), payer les salariés et avancer l’achat du métal. Les tout premiers lieux de frappe se situaient à proximité de la résidence du souverain.

Maître des monnaies

A compter du 13e siècle, compte tenu des valeurs en jeu, les ateliers monétaires étaient extrêmement contrôlés. Cette fonction était hautement respectée car la « Chambre des Monnaies » désignait les maîtres d’ateliers.

Marchand de couleurs

Au 19e siècle, certains épiciers se spécialisent dans la vente de drogues industrielles. A cette époque, ils ont le monopole de la couleur (teintures et pigments), on les appelle d’ailleurs parfois « marchands de couleurs ».

>Marchand d’orviétan

Les charlatans portaient aussi le surnom de « marchands d’orviétan », la vente de panacées dont le célèbre orviétan, succédané le plus connu de la thériaque (remède complexe) préparé à Orviéto, en Italie, et qu’on trouvait surtout à Paris.

>Marchand-mercier

Le marchand-mercier vendait toutes les belles étoffes de soie, d’or et d’argent, et quelque marchandise comme cuirs, fourrures, tapisseries, passements, soies, joailleries, drogueries, métaux, armes, quincaillerie, dinanderie, coutellerie, et tous ouvrages de forge et de fonte.

Médaillier

A chaque nouvelle frappe, l’artisan attendait que la médaille refroidisse et s’assure qu’elle était bien calée dans la matrice grâce à un système de heurtoir. Entre deux frappes, l’artisan devait « rengréner », c’est-à-dire faire recuire la pièce.

Mén d’épidémie

Une gravure représentant le docteur Chicogneau, doyen de l’Université de Montpellier, lors de la peste de Marseille en 1720, nous donne une idée de l’effrayant accoutrement de ces hommes qui côtoyaient quotidiennement la maladie, appelé « habit contre la mort ».

Meunier

Le meunier était un artisan travaillant à façon. Son activité consistait à transformer le grain qu’on lui apportait en farine et parfois même à la livrer. Tout de blanc vêtu, il était proche de la classe bourgeoise par ses revenus et par la spécificité de son métier très lié à la mécanique.

Moine copiste

Au Moyen Âge, les moines qui suivaient la règle de saint Benoît aimaient s’entourer de livres. Durant plusieurs siècles, ils produisaient eux-mêmes les copies de manuscrits, assurant ainsi la chaîne complète de réalisation des ouvrages reproduits : des manuscrits, de la fabrication du parchemin, à la reliure.

Monnayeur

Pour être monnayeur, il fallait être catholique, de bonne vie et de bonnes mœurs et avant tout être « de lignée et d’estoc ». Les corps des monnayeurs et des ajusteurs, les préparateurs de flans, étaient très soudés (sic).

Monnayeur du roi

La corporation des monnayeurs désignait indistinctement des passementiers, des tréfileurs, des orfèvres, des étalonneurs chargés des poids, des tailleurs ou encore des hommes de corde qui actionnaient le balancier.

Morutier

A la fin du Moyen Âge, la morue devint le poisson le plus consommé dans le Royaume de France. Au 16e siècle, des bateaux bretons se risquèrent à pêcher au large de Terre-Neuve près du Canada. Le plancton y est particulièrement abondant, attirant des myriades de petits et de gros poissons.

Moutardier

La moutarde de Dijon occupait une large place sur les tables de la bourgeoisie locale suffisamment riche pour manger de la viande, et donc de la moutarde, à tous les repas. Des marchands ambulants, les moutardiers, sillonnaient les les rues des villes pour vendre cette pâte brune.

Notaire

Le notaire se trouvait au centre de toutes les affaires, qu’il s’agisse des échanges commerciaux ou des affaires familiales. Prêts d’argent, baux, apprentissages, contrats de mariage, testaments… tout passait par lui.

Notaire apostolique

Nommé par l’évêque ou l’archevêque, le notaire apostolique est plus particulièrement chargé d’enregistrer les actes concernant les matières spirituelles et ecclésiastiques, et les « bénéfices », les biens destinés à financer un office ecclésiastique (cure, vicariat, évêché, chapellenie, etc.).

Notaire seigneurial

Au milieu du Moyen Âge, le seigneur dispose de tribunaux et parfois de notaires. A son droit de commander et de juger s’ajoute parfois celui de recueillir les actes publics, autre fonction de leurs notaires. Pour les seigneurs, il s’agit d’un droit ancien, que d’aucuns font remonter à Charlemagne.

Pharmacien-apothicaire

La distinction entre apothicaires et “épiciers” (marchands d’épices) se fit de plus en plus prégnante. Mais il faut attendre 1777 pour que la corporation des apothicaires soit totalement indépendante et que ses membres prennent le nom de pharmaciens.

Poivrier-épicier

Les épiciers négociants s’appelaient aussi les “poivriers souverains”, à ne pas confondre avec les marchands détaillants d’épices et de poivre. Les “poivriers souverains” étaient autrefois des grossistes qui revendaient les épices dans tout le royaume.

Porcelainier

L’histoire des porcelainiers recense de nombreux mouvements de personnels. Les ouvriers migraient d’une manufacture à une autre. Ils revenaient parfois, après de longues années, dans certains établissements. Dans chacune des manufactures, ils apportaient du nouveau tout en continuant à se former.

Raccomodeur de faïence et de porcelaine

Ce petit métier resta dans les mémoires grâce aux nombreuses gravures qui lui furent consacrées au 19e siècle. Le raccommodeur de faïences et de porcelaines était un ambulant, que l’on croisait au détour des rues et qui proposait de réparer les pots et la vaisselle abîmée.

Recuiseur de monnaie

Dans le processus de fabrication des monnaies, en martelant la tranche à petits coups à l’aide d’un marteau spécifique, le « réchauffoir », le tailleur s’appliquait à obtenir un flan le plus circulaire possible.

Regrattier

Les regrettiers ou regrattiers vendaient des comestibles au détail dans les foires au Moyen Âge. Au XVIIe siècle, ils revendent au petit peuple des villes les restes des riches tables de l’aristocratie.

>Rentier

Le rentier, archétype du bourgeois retiré des affaires qui vivait de ses rentes, des revenus de son capital fut souvent vilipendé au XIXe siècle, nous le retrouvons dépeint « au vitriol » par Honoré de Balzac dans « Français peints par eux-mêmes », édité en neuf volumes de 1840 à 1842.

Sage-femme

Les sages-femmes (“femmes qui savent”) se chargeaient d’assister les accouchements et de baptiser l’enfant, parfois dans l’urgence, s’il n’était pas viable. Dans certaines circonstances particulières, elles se portaient garante de femmes mortes en couches pour qu’elles aient une inhumation décente.

>Serrurier des ateliers monétaires

Le serrurier des ateliers monétaires assurait la confection de l’outillage destiné à la frappe de la monnaie, à l’exception des coins.

Tabellion

Dans la moitié nord de la France, où le droit civil de l’époque moderne est défini dans des coutumes régionales, on distingue le notaire du tabellion. Au 16e siècle, les fonctions sont séparées : au notaire la rédaction de l’acte authentique, au tabellion sa conservation et la délivrance des copies.

Tailleur de monnaies

Dans le processus de fabrication des monnaies, tailleurs et recuiseurs préparaient les « flans », c’est-à-dire les disques de métal destinés à recevoir les empreintes.

Terre-neuvas

A la fin du Moyen Âge, la morue devint le poisson le plus consommé dans le Royaume de France. Au 16e siècle, des bateaux bretons se risquèrent à pêcher au large de Terre-Neuve près du Canada. Le plancton y est particulièrement abondant, attirant des myriades de petits et de gros poissons.

Tireur d’or et d’argent

A partir du 16e siècle la corporation des « affineurs » et des « tireurs d’or et d’argent » se développe rapidement dans un contexte économique très favorable avec une abondance de métaux précieux qui inondent le marché européen.

Usurier

Les premiers usuriers furent surtout des Juifs, des Lombards ou des Cahorsins. Chacune de ces communautés devait son nom à sa situation particulière à sa religion, à sa nationalité ou à son origine géographique.